Comment investir sans capital de départ ?

Vous êtes jeune actif et ne disposez pas encore de trésorerie pour investir. Vos revenus permettent de dégager une capacité d’épargne : vos charges sont inférieures à votre rémunération ; vous ne savez pas quoi faire du surplus de trésorerie que vous dégagez chaque mois.

Tout commence par l’évaluation de votre situation, de vos objectifs et de votre profil investisseur afin de déterminer avec précision la capacité d’épargne que vous dégagez chaque mois et d’évaluer le niveau de risques que vous êtes prêt à prendre.

1) Définir la répartition à opérer selon l’horizon de placement souhaité

La capacité d’épargne correspond à la part excédentaire, non consommée de votre revenu. Exemple : votre revenu mensuel net, après impôt, est de 5000€, vos charges sont de 3000€ par mois (loyer / crédit / taxes / train de vie). Les 2000€ restants correspondent à votre capacité d’épargne.

Une fois déterminée, il convient de lister vos objectifs à court / moyen / long terme :

  • A court terme on pourra par exemple retrouver les diverses charges qui se présenteront probablement au cours de l’année : dépenses d’entretien de votre véhicule / travaux / provisions diverses (pour les impôts, les voyages…)- A moyen terme, on pourra par exemple retrouver les dépenses qui ne sont pas certaines mais qui ont une probabilité de se présenter dans les 5 ans à venir. Il s’agit d’une réserve qui pourra être mobilisée rapidement en cas de besoin.
  • A long terme, il convient d’investir les capitaux dont vous n’avez pas besoin, qui seront moins facilement mobilisables mais susceptibles d’offrir un rendement plus important. Il s’agira par exemple des fonds destinés à la retraite.

2) Pensez à calculer votre capacité d’endettement

Cela peut être contre intuitif : pourquoi solliciter un crédit alors que l’on prépare un investissement qui aura vocation à faire face à divers besoins ?
L’idée est de décupler vos investissement grâce à l’effet de levier de crédit.
Ce mécanisme bien connu des plus fortunés peut en réalité être adapté à la plupart des patrimoines.

L’objectif est d’utiliser votre capacité d’endettement pour vous servir de la banque et du prêt qu’elle pourrait vous consentir comme d’un tremplin pour multiplier votre capacité d’investissement.
Ce mécanisme est généralement connu avec l’investissement immobilier locatif : vos revenus vous permettent d’obtenir un crédit, vous faites l’acquisition d’un bien immobilier qui génèrera à son tour des revenus vous permettant de rembourser en tout ou partie le prêt. L’objectif est de vous enrichir chaque mois, au fil des remboursements.
Les opérations immobilières nécessitent généralement un apport conséquent.

Pour rester dans le thème de notre article sur l’investissement sans capital initial, on pourrait prendre l’exemple suivant : vous investissez 500€ chaque mois depuis 5 ans sur des contrats d’investissement long terme offrant un taux de rendement constant de 5% par an. Vous disposez donc à ce jour d’environ 34 000€. Suite à une panne, vous devez changer votre véhicule. Le coût est estimé à 30 000€.
En mobilisant vos propres actifs, votre investissement long terme aura perdu la quasi-totalité du capital investi, remettant en cause la stratégie long terme ayant permis de générer ce rendement de 4% par an.
Votre banque vous propose un financement de 20 000€ à un taux de 4% pour 450€/mois.
Patrimonialement parlant, cette proposition permet de conserver un capital important sur votre contrat long terme (permettant ainsi de réfléchir à des stratégies connexes comme la protection de votre conjoint par exemple), de bénéficier d’un delta sur le taux de rendement en votre faveur.

L’opportunité de l’effet de levier du crédit doit être étudiée par un professionnel à chaque nouveau projet afin de s’assurer que l’opération reste en votre faveur.

3) L’investissement programmé

Une fois votre capacité d’épargne calculée avec précision et les horizons de placement correctement définis, l’une des stratégies consiste à investir de façon constante et « automatique ».
Cette méthode est opportune pour les placements de trésorerie (prévoir un virement programmé tous les mois de votre compte courant vers votre livret A par exemple) et particulièrement efficace pour les placements financiers.

Si votre capacité d’épargne à long terme est de 6000€ par an, il sera généralement préférable d’investir 500€ tous les mois plutôt que 6000€ en une fois en fin d’année.
Les placements long terme seront souvent synonymes de placements plus risqués, basés sur des valeurs mobilières et fonds d’investissement divers. Ces valeurs sont susceptibles d’évoluer à la hausse comme à la baisse en fonction du contexte économique notamment. En investissant de façon programmée tout au long de l’année, vous lissez le risque car votre capital intégrera le placement à des points d’entrée différents. L’idée est de faire en sorte que ce versement automatique soit bien calibré pour qu’il ne pèse pas sur votre budget.

Par ailleurs, lorsqu’on souhaite investir une somme importante en une seule fois, se pose toujours la question de savoir si le point d’entrée est optimal ou non. Or, il est impossible de répondre à cette question avec précision ; les fluctuations des marchés financiers sont importantes et ne peuvent être anticipées.

En synthèse, en l’absence de capital initial conséquent, il reste possible de préparer l’avenir en choisissant les bonnes solutions. Ces dernières peuvent varier d’une situation à l’autre ; il ne peut pas y avoir de conseil global en la matière. C’est pourquoi il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel pour évaluer votre situation, vos besoins ainsi que votre profil investisseur.

Les clés débuter

Il n’est pas nécessaire d’avoir un capital important pour s’intéresser à l’investissement. Qu’il s’agisse de placements court, moyen ou long terme, votre conseiller sera en mesure de vous orienter vers les meilleurs solutions. Il doit vous aider à définir vos besoins, vos objectifs et votre profil investisseur afin de déterminer vers quelles solutions vous orienter.  Il devra faire preuve de pédagogie pour que ses propos soient adaptés à votre niveau de connaissance.

Prenons le temps d’en discuter lors d’un rendez-vous

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